La 5è édition de la journée nationale du riz a ouvert ses portes le 7 décembre dernier. Le Mali, deuxième producteur africain, ambitionne de porter haut cette spéculation.

La filière riz malienne a connu ces derniers temps une ascension fulgurante en se classant 2è derrière le Nigeria avec une production record de plus de 2 millions de tonnes contre plus de 3 millions pour le Nigeria.

Ce résultat enregistré par la filière est le fruit des efforts consentis par le gouvernement et les partenaires en faveur du développement de la riziculture. M. Diallo, lors de la journée, a remercié et félicité Ifriz-Mali, l’interprofession de la filière riz au Mali, pour son « rôle primordial ». « Malgré son jeune âge, Ifriz-Mali s’est imposée comme un acteur incontournable en s’attaquant aux maux qui minent la profession rizicole à savoir l’organisation des acteurs, la recherche et la stabilisation des marchés ».

Créée le 23 mars 2016, l’interprofession filière Riz au Mali est une organisation agricole à caractère associatif, apolitique et non confessionnelle. Elle a comme missions, en collaboration avec l’État, la consolidation des acquis de la filière riz du Mali, de l’optimiser et de rentabiliser les entreprises de production, de transformation, et de commercialisation du riz et des produits dérivés.

Le président d’Ifriz- Mali M. Faliry Boly, regrette la hausse du prix du riz. Pour lui, le contexte mondial explique cette tension. Il demande quand même aux producteurs de redoubler d’effort pour que les prix soient raisonnables sur le marché, pour que les producteurs tirent profits de leur travail et les transformateurs, commerçants et les transporteurs, soient dans leurs frais.

La cérémonie a pris fin par une foire exposant les qualités de riz et les matières à base de riz.

Aboubacar Sidiki Diarra

Tenue ce jeudi 06 janvier 2022 au Mémorial Modibo KEITA, la 4ème édition de la Journée Nationale du Riz. Cet atelier se déroulera du 06 au 08 janvier. Cette rencontre présidée par le secrétaire général du ministre du développement rural M. Daniel Siméon KELEMA, représentant le ministre du Développement rural, a regroupé l’ensemble des acteurs de la filière riz : commerçants, transformateurs, transformatrices, transporteurs de riz, les PTF, les ONG, les services techniques, les chercheurs intervenant dans la filière riz, afin de partager les expériences, d’identifier les acquis et les problèmes rencontrés pour la  promotion de la filière riz au Mali.

Le secrétaire général du ministère du développement rural a, tout d’abord, observé une minute de silence à l’endroit de toutes les victimes de la crise sécuritaire qui a handicapé le déroulement normal des activités agricoles dans certaines localités du Mali. Il a rappelé que la journée nationale du riz s’inscrit dans le cadre de la volonté politique engagée pour le progrès et la croissance de notre pays. Le représentant du ministre a évoqué les crises multidimensionnelles qui ont affecté la majorité du Mali ainsi que les zones de production agricoles.

Le secrétaire général a salué les actions des partenaires, la délégation Union Européenne, Rikolto Lux Développement, et le PARIZON/GIZ qui ont contribué à l’organisation de cette journée. Il  a rassure que les travaux qui seront menés vont s’inscrire à la fois dans une vision plus large de développement de la filière rizicole, mais aussi pour relever le défi de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans un contexte de développement durable dans le pays.

Le représentant du maire de la commune III du district de Bamako M. Issa NIAMBELE,  a souligné que cette journée du riz vise à développer la connaissance et l’intérêt du grand public, des décideurs et des partenaires techniques sur l’importance tant croissante à la filière riz dans la sécurité alimentaire nutritionnelle de l’économie du Mali à travers son développement socio-économique et la consolidation et l’appropriation à la filière riz par les acteurs directs.

Le Président de l’Interprofession Riz au Mali Falery BOLY, a rappelé que durant cet atelier de trois jours un certain nombre de thèmes seront développés. Il a aussi évoqué en amont de cette journée du riz, l’organisation d’une caravane où des producteurs se sont déplacés pour rencontrer les autorités locales, les autorités administratives et des camarades producteurs pour échanger avec eux sur les thèmes sur lesquels nous avons choisi. « Il y aura une synthèse de cette caravane » a- t-il précisé.

Le secrétaire général ministère M. Daniel Siméon KELEMA a réservé sa visite aux stands ou étaient exposés plusieurs produits de riz : riz étuvé, riz brisure, riz blanc long entier, riz soumbala, et des matériels agricoles  composés de décortiqueuses, de semoirs, de sarcleuse-bineuse, de batteuse, de découpeuse motorisée d’échalote, de trieuse de riz etc.

CCOM MDR

Le mémorial Modibo KEITA abrite la 3ème édition des journées nationales du riz les 19, 20 et 21 Décembre 2020. La cérémonie d’ouverture a enregistré la présence du Ministre de l’industrie, du commerce et de la promotion des investissements, M. Arouna Niang, le Président de IFRIZ MALI, M. Valérie BOLLY, ainsi que les acteurs du domaine. Le thème de ces journées nationales est le « Renforcement opérationnel de l’IFRIZ-M par l’Assistance technique de l’UE et la promotion du riz étuvé ».

L’’Interprofession de la Filière Riz au Mali (IFRIZ-M) a été créée le 23 mars 2016. Elle a le statut d’organisation professionnelle agricole à caractère associatif et est composée de quatre familles professionnelles : les producteurs (Plateforme Nationale des Producteurs de Riz du Mali – PNPR-M), les transformateurs (Association Nationale des Transformateurs de Riz du Mali – ANTR-M), les commerçants (Association Nationale des Commerçants de Riz du Mali – ANACORIZ), et les transporteurs (Fédération Nationale des Transporteurs Routiers du Mali – FNTR). Afin de pérenniser l’IFRIZ-M et lui permettre de jouer efficacement son rôle, une étude a été commanditée et financée par l’Union Européenne (UE) en 2017 à la demande des acteurs de la filière riz, portant sur l’évaluation des capacités de l’IFRIZ-M et l’élaboration d’un plan de renforcement de ses capacités. Le projet d’Assistance Technique pour le renforcement des capacités de l’Interprofession Riz du Mali (AT-IFRIZ) a été mis en place à la suite de cette étude afin de réaliser ce plan d’action et renforcer les capacités de l’Interprofession riz, tout en renforçant sa structuration et son fonctionnement afin qu’elle puisse assurer pleinement ses missions.

En effet, l’IFRIZ-M s’est confrontée à des difficultés de fonctionnement (représentativité et légitimité) liées à la faible structuration des familles membres, à la faible capacité opérationnelle, car ne disposant que de peu de moyens et enfin à la méconnaissance des missions d’une interprofession par la quasi-totalité des membres de ses familles. Pour lever ces contraintes, l’IFRIZ-M s’est attelée à se doter d’outils opérationnels, notamment un manuel de procédures administratives et financières, une stratégie de communication et surtout un plan stratégique de développement pour la période 2017-2021 bâti sur la mise en évidence des faiblesses à réduire et des opportunités à saisir.

Ainsi la troisième édition des journées nationales du riz, se tient dans la continuité des deux premières et ces journées sont perçues comme une plateforme de rencontres et d’échanges informative et interactive pour les acteurs directs et indirects, ainsi que pour le grand public.

Dans son discours d’ouverture le Ministre, M. Arouna Niang, a tenu à rappeler l’importance des dites journées: » La cérémonie qui nous réunit aujourd’hui est importante à plus d’un titre, car il s’agit de célébrer le savoir-faire de l’IFRIZ-M dans ses efforts déployés pour développer une filière stratégique du Mali : le riz. Ainsi, l’assistance technique de l’UE, mise en évidence à travers le thème des JN-RIZ, entend amener l’IFRIZ, nouvellement créée en 2016, à réduire ses faiblesses et consolidées ses forces pour une meilleure exploitation des opportunités de développement de la filière riz…Depuis 2006 et dans le cadre de la Loi d’Orientation agricole, des efforts ont été fournis par le gouvernement malien et ses partenaires, dans l’organisation des filières agricoles. Cela s’est traduit à ce jour par la mise en place d’aux moins 7 interprofessions agricoles dont celle du coton, du maïs, de l’anacarde, de la pomme de terre, des oignons et échalotes, de la mangue et du riz. »

L’objectif général de cette troisième (3ème) édition des journées nationales du riz est de développer la connaissance et l’intérêt du grand public, des décideurs et des PTF sur l’importance tant croissante de la filière riz dans la sécurité alimentaire, nutritionnelle et l’économie du Mali à travers son développement socio-économique et la consolidation de l’appropriation de la filière riz par les acteurs directs réunis au sein de l’IFRIZ-M.

Le thème de cette année , est pour l’IFRIZ-M d’annoncer officiellement l’installation et le démarrage de l’AT-IFRIZ aux différentes parties concernées (actrices et acteurs de la filière riz, PTF impliqués dans l’appui à la filière riz, les ministères impliqués ou qui le seront dans le cadre de l’AT par l’appui à la filière riz et le public malien en général) et assurer la visibilité de l’IFRIZ, de l’AT-IFRIZ et de la coopération entre l’UE et le Mali.

Selon le Président de l’IFRIZ MALI, M. Valérie BOLLY, « Ces journées Nationales du Riz, troisième édition comporteront, outre cette cérémonie d’ouverture, la visite des stands d’exposition. Ces expositions regroupent tout le savoir-faire des actrices et acteurs de la filière riz, à l’heure actuelle. Par la suite, une conférence débats et des panels seront le cadre pour informer le public sur tous les acquis majeurs de la filière ainsi que sur les enjeux majeurs actuels de la filière….Nous souhaitons donc que l’Assistance Technique qui a démarré le 22 Novembre 2019 soit un heureux contexte pour permettre à l’IFRIZ de consolider ses acquis, de conquérir de nouveaux succès pour : permettre aux riziculteurs maliens d’obtenir un prix rémunérateur pour leur travail ; pour accompagner le développement de la riziculture malienne afin de répondre durablement à l’augmentation de la demande nationale et sous régionale; pour garantir un prix abordable pour les consommateurs ; et pour assurer une politique de sécurité alimentaire à travers la constitution de stocks ».

Il est bon à savoir que le riz est une filière stratégique au Mali, contribuant de manière conséquente à la croissance économique du pays avec environ 5% du PIB national, et générant près de 100 milliards de revenus, dont 70 milliards pour les populations rurales et 4 milliards de recettes pour l’Etat. Il est considéré comme la principale denrée permettant d’atteindre la sécurité alimentaire, d’améliorer les revenus des producteurs, et de satisfaire une demande urbaine croissante à un prix raisonnable. Pour ce qui est du riz étuvé, c’est une chaîne de valeurs en constante croissance et qui est surtout le fait des femmes. Il s’agit pour l’IFRIZ-M de faire connaître les bienfaits nutritionnels et culinaires du riz étuvé et de le rapprocher des consommateurs.

Avec comme missions d’ « organiser » le marché : écouler la production à des prix stables, en fonction d’objectifs négociés en termes de gestion de l’offre, de partage de la valeur ajoutée, mais également de qualité et de régularité de l’approvisionnement ; de « structurer » la filière : améliorer les relations socio-économiques entre les différents métiers de la filière que sont les producteurs, les transformateurs, les commerçants et les transporteurs et surtout les appuyer à se professionnaliser, de faciliter les relations entre les acteurs des filières et les pouvoirs publics, et d’influer les politiques publiques dans un sens favorable au développement de la filière riz et des consommateurs; l’IFRIZ MALI compte faire du Mali, le grenier du riz pour toute l’Afrique de l’Ouest !

Kadia Doumbia, Malijet.com

L’Interprofession de la filière riz au Mali (IFRIZ-M), en collaboration avec ses partenaires (le Centre d’innovations vertes et Rikolto), a initié la 2è édition de la Journée nationale du riz, samedi dernier au Mémorial Modibo Keïta. C’était sous la présidence du secrétaire d’état auprès du ministre de l’Agriculture, chargé de l’Aménagement et de l’Équipement rural, Adama Sangaré.

Pour cette 2è édition, après la première organisée en 2016, le thème retenu s’intitulait : « Ensemble pour relever le défi de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans un contexte de production durable du riz». Les travaux ont mis en exergue l’importance croissante de la filière riz dans la sécurité alimentaire, nutritionnelle et dans l’économie de notre pays à travers le développement socio-économique du pays et l’épanouissement des acteurs de la filière riz.
A l’ouverture des travaux, le secrétaire d’état a rappelé que cette journée s’inscrit dans le cadre de la mise en lumière des importants progrès réalisés dans la croissance de la production du riz dans notre pays. En effet, il a souligné que la production de riz au Mali a atteint une ascension importante, classant notre pays au rang de 2è producteur en Afrique de l’Ouest, après le Nigeria, avec une production record de 2,4 millions de tonnes lors de la campagne 2015-2016. Adama Sangaré s’est, ensuite, réjoui de l’implication l’IFRIZ-M qui s’est imposée comme un acteur incontournable, en s’attachant à relever les principaux défis de la filière riz que sont l’organisation des acteurs, la recherche et la stabilité des marchés. Il a, aussi, saisi l’occasion pour réitérer à l’Interprofession riz et à ses partenaires, l’assurance de l’attention toute particulière des plus hautes autorités du Mali pour la filière.

Le président de l’IFRIZ-M a, pour sa part, remercié tous les participants et les partenaires pour l’attention apportée à la filière, avant de mettre un accent particulier sur la valorisation du potentiel rizicole de notre pays disposant de 2,2 millions d’hectares de surfaces irrigables. « Nous sommes un pays pauvre, mais en matière de riziculture, le Mali n’a pas à courber l’échine. Notre pays est 2è producteur ouest-africain et se classe à la 1ère position en matière de sécurité alimentaire », a-t-il martelé. Et Faliry Boly de préciser que la filière riz emploie 5 millions de personnes, dont près de 200 dans la vente d’intrants.
La commissaire adjointe au Commissariat à la sécurité alimentaire a, de son côté, insisté sur l’importance de la production de riz dans la reconstitution du stock d’intervention de l’état pour assurer la sécurité alimentaire. « Le stock en riz permet de soutenir le marché au moment de la récolte où les prix sont bas et aussi pendant les périodes de soudure », a relevé Mme Dicko Bassa Diané. Elle s’est aussi félicitée du partenariat entre le Commissariat à la sécurité alimentaire et les acteurs de la filière riz qui, a-t-elle assuré, contribue non seulement à l’approvisionnement des marchés, mais aussi à l’abaissement des prix.
Une centaine de participants de divers secteurs (producteurs, services publics, ONG, chercheurs, etc.), ont animé plusieurs activités, dont des conférences, des panels thématiques, des expositions de produits au niveau des stands. Cette série d’activités a permis aux participants de présenter un portrait général de la riziculture dans notre pays.

Mohamed TOURÉ

Les riziculteurs Maliens s’organisent pour mieux tirer profit des achats institutionnels de riz.

Le riz est devenu un aliment de base au Mali, avec une consommation annuelle qui est passée de 13 kg/pers/an en 1960 à 97 kg/pers/an en 2017. Il représente à ce jour 30% du total des céréales produites. La culture occupe environ 190.000 exploitations agricoles familiales.

L’Initiative riz, mise en œuvre par le Gouvernement en 2008, perçue par les autorités et les producteurs comme une grande innovation de promotion de la filière riz, a cependant manqué de mettre une emphase importante sur la commercialisation de la production. L’accroissement de la production et de la productivité ainsi favorisé ne s’est pas traduite par une amélioration significative des revenus des producteurs. L’inorganisation du marché a conduit à la mévente ou au bradage des produits à des commerçants généralement peu soucieux de l’amélioration des conditions de vie des producteurs.

Pour soutenir la commercialisation du riz local, l’Etat à travers le Comité à la Sécurité Alimentaire/Office des Produits Agricoles du Mali (CSA/OPAM) a décidé, au cours de la campagne 2014-2015, d’acheter 25 000 tonnes de riz pour reconstituer la part du riz blanc dans le stock national d’intervention. Il a ouvert 50% de ce marché aux organisations de producteurs. La PNPR-M, pour participer à l’expérience, s’est fixée comme mission :

  • d’accompagner les riziculteurs au niveau des bassins de production, à préparer des offres de stocks conséquents répondant aux normes et critères d’achat de l’Etat ;
  • de conduire un plaidoyer pour formaliser cette initiative.

Des résultats intéressants….

La première opération d’achat institutionnel a permis d’écouler tous les stocks paysans et d’obtenir des prix rémunérateurs : tous les producteurs, qu’ils soient ou non impliqués dans les achats, en ont tiré des bénéfices importants : prix d’achat au producteur variant entre 300 à 325FCFA dans toutes les bassins de production de riz contre un prix moyen de 265 CFA sans l’opération achat institutionnel.

Les Organisations de Producteurs ont ainsi mobilisé 1.458.123.500 CFA pendant la campagne 2014-2015 et 1.461.175.000 pendant la campagne 2015-2016. Un partenariat stratégique a été établi entre la PNPR-M, le CSA et les autres acteurs institutionnels impliqués.

Depuis 2019, ces principaux résultats ont été enregistrés :

La distribution d’au moins un milliard de francs CFA CFA par an dans les zones de production depuis le démarrage de l’opération : en 2019, les OP ont livré 3500 Tonnes sur 5000 tonnes d’offre de l’Etat, soit 70%. Le reste a été livré par les commerçants, soit 30%. En somme, les membres de l’IFRIZ ont réalisé un chiffre d’affaires de 2.408.397 euros pour 5000 tonnes de riz blanc, en honorant 100% de leurs engagements contractuels contre environ 40% pour les opérations précédentes. En 2020, sur 3027 tonnes de riz livrées, dont la valeur monétaire est de 1.477.500 euros, les OP ont livré 1750,2 tonnes. Il faut rappeler que Rikolto accompagne les OP et les commerçants à participer à l’opération à travers la PNPRM et l’IFRI ;

La professionnalisation des acteurs qui respectent de plus en plus leurs engagements contractuels ;

La visibilité et la légitimité des organisations Interprofession Riz et PNPR auprès de leurs membres individuels et leurs Organisations ;

La naissance de la confiance entre certaines OP et leurs banques à travers l’obtention des contrats de fourniture ;

Le renforcement des capacités d’organisation, de représentation et de participation des femmes aux prises de décisions des achats institutionnels grâce à leur participation à la fourniture des stocks, d’où un leadership féminin affirmé permettant aux femmes d’apporter leur contribution à la résolution des problèmes de gouvernance de la filière riz en termes de choix de la consommation du riz local ;

L’amélioration du prix d’achat au producteur dans tous les bassins de production du riz où les commerçants ont effectué leurs achats : de 250 CFA /kg (avant l’achat) à entre 275 à 310 CFA/kg (avec l’achat). Cela a permis à beaucoup de producteurs d’avoir de meilleurs prix sans participer à l’opération ;

Le respect des engagements contractuels à hauteur de près de 90% (87,5%) par les OP contre 50% au démarrage de l’action ;

La mise en place d’une ligne de financement de 800 millions par Orabank pour tous les fournisseurs de l’achat institutionnel au profit de l’IFRIZ couvrant 80% des besoins des membres de l’IFRIZ contre 10% au début de l’opération ;

L’existence d’un avant-projet de Loi élaboré par la PNRM pour l’institutionnalisation de l’opération d’achat institutionnel ;

La mise en place d’un système de prélèvement en faveur de l’IFRIZ en vue d’une autonomisation de cet outil de coordination verticale de la filière riz. Ce système de prélèvement a inspiré d’autres interprofessions au Mali notamment l’interprofession maïs. Aussi, l’IFRIZ a commandité une étude pour explorer l’ensemble des possibilités de prélèvement en sa faveur pour assurer une meilleure coordination de la filière, et aussi, faire la promotion du riz local ;

La diffusion à grande échelle du Système de Riziculture Intensif (SRI) combiné aux bio fertilisants dans les différents systèmes de production du Mali par la PNPRM. Au départ, les interventions ciblaient les zones irriguées. Pour atteindre plus de membres bénéficiaires notamment les femmes et les jeunes par cette action, les interventions de 2020 ont été orientées vers les systèmes de bas-fonds et pluvial qui sont exploités en majorité par les femmes et les jeunes ;

La prise en compte du riz local dans la réponse alimentaire du COVID-19 au Mali via le plaidoyer du projet : les achats destinés au stock de sécurité alimentaire de l’Etat en réponse au COVID-19 ont concerné le riz local.

…Des contraintes majeures ayant émaillé la mise en oeuvre du projet :

En dépit de ces acquis, des contraintes ont été enregistrées parmi lesquelles :

  • l’inadéquation du système de paiement mis en place par l’OPAM (système de paiement par tirage chaque fois que 3000 tonnes sont livrées),
  • l’insuffisance de synergie d’actions entre les acteurs,
  • l’absence de fonds de roulement disponibles pour les OP pour constituer les stocks, résultat de la non implication des banques,
  • le non-respect des clauses contractuelles par certaines OP,
  • la faible implication de la PNPR-M au début de l’opération par la CSA/OPAM ce qui n’a permis de négocier les clauses contractuelles à l’avantage des producteurs.

Par ailleurs, l’absence d’une stratégie efficace de déstockage des stocks constitués par l’OPAM, et l’importation non contrôlée du riz ont freiné la mise en marché des stocks constitués lors de cette phase. Cette situation a conduit l’OPAM à suspendre l’opération pendant la campagne 2016-2017.

Le présent projet est mis en oeuvre pour appuyer les acteurs concernés à trouver des solutions idoines à chaque défi énoncé ci-dessus. Il s’inscrit dans le programme 2017-2021 d’appui à la compétitivité du riz en Afrique de l’ouest, mis en œuvre par Rikolto au Mali, en particulier dans l’intervention : « Institutionnaliser l’achat institutionnel du riz local ».

Défis

  • Une meilleure organisation des offres dans les bassins de production : actuellement les OP sont incapables de donner les statistiques exactes des stocks disponibles, ni des endroits où les trouver ;
  • Trouver une solution durable au financement du dispositif en vue de sa pérennisation : par manque d’implication des banques, les OP n’ont pas pu obtenir les fonds nécessaires pour procéder à la collecte de la production des membres lors de la phase test ;
  • Définir et mettre en oeuvre une stratégie de déstockage plus efficace des quantités détenus par l’OPAM ;
  • l’opération mérite d’être formalisée pour permettre qu’elle constitue à termes, un bon levier pour l’accès au marché des OP.

Nos Stratégies

  • Renforcer le positionnement de la Plateforme des organisations de producteurs de riz en tant qu’acteur au centre du dispositif d’achat institutionnel au Mali : appui à la PNPRM à mieux coordonner la participation des OP dans le programme d’achat institutionnel du Mali (formation/information, sélection des OP participantes, négociation des contrats, conduite du plaidoyer en faveur de la formalisation de l’initiative, mise en place d’un système de prélèvement pour financer les services rendus aux membres dans le cadre des achats institutionnels, motivation des cantines scolaires et casernes militaires à s’approvisionner auprès de l’OPAM et faciliter ainsi le déstockage du riz déjà emmagasiné).
  • Appuyer la digitalisation de la collecte des données et de suivi des stocks des OP dans les bassins de production : collecter des informations fiables, à temps, auprès des OP, est essentiel pour la réussite de l’opération. L’existence de données fiables permet de faciliter les négociations entre les OP et leurs clients. Rikolto va appuyer la PNPRM à mettre en place d’un dispositif fiable et rapide de collecte, traitement et stockage de données, qui serviront dans les négociations et prises de décision.
  • Appuyer la mise en place d’un pool bancaire pour permettre aux OP d’accéder à temps au crédit pour constituer leurs stocks : les phases test ont montré qu’un accès au crédit en temps opportun est essentiel pour la réussite de l’opération d’achat institutionnel par les OP. Rikolto soutiendra la constitution d’un pool bancaire pour soutenir la mise en place d’un mécanisme de financement durable de l’initiative des OP.

Le rôle de Rikolto

  • faciliter la contractualisation de l’OP avec ses clients ;
  • appuyer la mobilisation des institutions financières ;
  • l’animation de la réflexion stratégique pour l’orientation des actions du projet ;
  • le soutien au plaidoyer de la PNPRM ;
  • l’appui à la mise en place du dispositif numérique de collecte des statistiques des membres de la PNPRM ;
  • la facilitation de processus multi-acteurs
  • la coordination du projet à travers l’organisation du suivi-évaluation, de la capitalisation et du rapportage.

Résultats attendus

  • Les intérêts des OP sont mieux pris en compte dans les contrats proposés par l’OPAM et autres acheteurs institutionnels
  • La faîtière est devenue un acteur plus crédible aux yeux des autres acteurs
  • La faîtière et ses membres sont mieux outillés pour négocier la vente de leur production
  • L’offre et la demande de riz local ont augmenté
  • L’achat institutionnel est institutionnalisé

Cela se traduira par les faits suivants :

  • les OP ont une part de marché de 70 % du marché total de l’achat institutionnel
  • 100% des contrats des OP impliquées dans l’opération d’achat institutionnel sont bien menés à terme
  • 10000 T de riz vendus par les OP à travers les contrats d’achat institutionnel
  • 80% des besoins en fonds de roulement des OP impliquées dans l’achat institutionnel satisfaits
  • l’Etat prend un acte administratif instituant l’achat institutionnel du riz local auprès des OP
  • La PNPRM adopte et applique un système de prélèvement

Groupes cibles

  • 20 000 petits exploitants regroupés au sein de 200 organisations de producteurs membres de 16 faîtières
  • 103.993 consommateurs
  • 16 unités de transformation appartenant aux OP ou à des privés

Zone d’intervention

Pays : Mali

Régions de Ségou, Sikasso, Mopti

Durée du projet

30 mois : 1er juillet 2018 au 31 décembre 2020

Source : RIKOLTO